La Montagne revient sur l’historique de Cardiauvergne, dispositif permettant la prise en charge à distance des patients insuffisants cardiaques. Expérience pionnière à sa mise en place en 2012, avec le soutien de l’Agence régionale de santé, Cardiauvergne prend aujourd’hui en charge la plus grande cohorte de patients insuffisants cardiaques télésurveillés.
Le Dr. Clément Riocreux, cardiologue au CHU de Clermont-Ferrand et responsable de Cardiauvergne, en explique le principe :
Le principe de Cardiauvergne est d’assurer le suivi à domicile de patients atteints d’insuffisance cardiaque sévère via un dispositif de santé connectée.
Le patient peut ainsi transmettre quotidiennement des données sur son poids, sa tension et d’éventuels symptômes ressentis grâce à une balance, un tensiomètre et un smartphone connectés. Ces données sont ensuite analysées par l’équipe médicale et paramédicale de Cardiauvergne :
Lorsqu’un changement intervient, tel qu’une prise de poids inhabituelle, une hypertension artérielle ou une absence de transmission de données, une alerte est générée sur notre plateforme informatique. Le patient est alors contacté afin de faire le point avec lui.
Cette prise en charge permet de réduire substantiellement le nombre de réhospitalisations après un épisode de décompensation cardiaque. En effet, une évaluation qualitative et médico-économique, réalisée en 2018 par un organisme externe, a permis de mettre en lumière que le taux de mortalité a été réduit de moitié à un an du diagnostic : 25 % de mortalité dans la population générale contre 10,28 % chez les patients Cardiauvergne. 23 % de réhospitalisations en AuRA contre 10,8 % avec Cardiauvergne, sachant que chaque réhospitalisation aggrave le pronostic. Sur le plan médico-économique, le dispositif a permis, en 2013, 1.336.000 d’euros d’économie sur un an, soit 4.500 € par patient.
L’article complet est disponible sur le site de La Montagne.